La consultation en alcoologie

Présentation

Que vous soyez buveur excessif ou membre de l’entourage vous pouvez, si vous en éprouvez le besoin, prévoir un entretien avec moi ou unAlfred_Hitchcock's_The_Wrong_Man_trailer_01 échange par mails afin de réfléchir à des moyens de reconsidérer votre situation. Je m’engage par mes connaissances et mon expérience en alcoologie à vous soutenir dans une autre lecture de votre difficulté. A aucun moment je ne prétendrai trouver de solutions à votre place. Je tenterai plutôt, dans le cadre de ces échanges, de vous proposer un éclairage différent et ainsi de vous permettre de trouver par vous-même un moyen de vous repositionner et ainsi d’envisager d’autres perspectives. En vous adressant à un professionnel, vous ne serez pas l’objet d’un jugement moralisateur sur vos situations que je sais humainement compliquées :

  • Aux buveurs : je ne vous demanderai pas d’emblée de mettre un terme à vos consommations, la question de l’abstinence est un projet qui s’élabore grâce à l’accompagnement de professionnels (par exemple, une abstinence brutale sans précaution peut être médicalement dangereuse). C’est pourquoi, je chercherai d’abord à comprendre ce que viennent potentiellement signifier vos alcoolisations. Je réfléchirai avec vous aux orientations qui semblent les plus adaptées.
  • A l’entourage : je ne vous dirai pas que vous agissez bien ou mal, mais chercherai davantage, avec vous, dans une réflexion conjointe et approfondie, les motifs probables de vos positionnements délicats et vous aiderai à vous réajuster différemment à l’égard du buveur.

Mon objectif est de m’inscrire, par le support d’une approche multiréférentielle (thérapeutique alcoologique, parentalité, prise en considération des dimensions conjugales, sociales, judiciaires) dans une réflexion sereine, dénuée de propos hâtifs ou sentencieux et exclusifs. Ensemble nous évaluerons votre situation et vos besoins et penserons éventuellement les possibilités et bénéfices d’orientations extérieures, pour le buveur ou pour l’entourage, selon ce qui est souhaité.


L’alcool et les différents types de consommateurs

images (1)L’alcool est un liquide contenant une molécule appelée éthanol (souvent désignée sous l’abréviation « OH ») : cette molécule (produite par les processus chimiques de fermentation ou distillation), en se diffusant dans l’organisme jusqu’au cerveau, provoque l’effet de détente, de désinhibition, d’euphorie, d’excitation ou d’ivresse. L’alcool est un produit psychoactif, ce qui signifie qu’il modifie l’état de base et, en cela, l’activité mentale, le comportement, les capacités d’évaluation et de discernement. Les effets recherchés sont nombreux et sont souvent en rapport avec : La convivialité d’une soirée entre amis ; la célébration d’un événement de la vie familiale ; le plaisir gustatif ; la désinhibition ; la sensation de bien-être ; l’euphorie ; l’ivresse ; l’oubli ou encore agir comme un tranquillisant. Consommer de l’alcool avec excès ou régulièrement en quantité progressive comporte un certain nombre de risques (dépendance physique et/ou psychique).   Si la dépendance est un des critères d’évaluation du rapport à l’alcool il existe également différents type de consommateurs :

 

  • Non consommateurs primaires : Ceux considérés comme les personnes qui ne consomment pas. Il s’agit souvent des personnes de l’entourage qui viennent consulter en alcoologie.
  • Non consommateurs secondaires : Ceux considérés comme ayant bu mais ne buvant plus, le plus souvent les anciens buveurs devenus abstinents.
  • Consommateurs simples : Ceux qui boivent avec modération lors de moments repérés sans dépasser les doses recommandées par les autorités sanitaires.
  • Consommateurs à risques : Ceux pour qui la consommation représente un risque au sens large. C’est-à-dire risque judiciaire, conjugal, professionnel, sans qu’il y ait encore de dommage avéré. Il s’agit le plus souvent de consommateurs qui ont développé une forme de dépendance psychique à l’alcool.
  • Consommateurs à problèmes : Ceux qui de consommateurs à risques basculent dans la catégorie des consommateurs à problèmes en voyant les risques « sous-jacents » se réaliser concrètement : Alcoolémie routière, avertissement ou licenciement professionnel, séparation, signalement de l’école…
  • Consommateurs dépendants : Ceux qui se trouvent dans l’impossibilité de mettre un terme à leur consommation. Complication physique dont la prise en charge doit être médicale. La dépendance physique est la forme de dépendance la plus aigüe, mais il convient de préciser qu’une dépendance physique s’accompagne le plus souvent d’une dépendance psychique.

Evaluation du problème

Afin qu’un problème soit traité il faut tout d’abord qu’il soit bien identifié. C’est d’autant plus justifié pour l’alcool. La plupart du temps l’alcool est déterminé comme le problème. Or, si l’alcool a fini par devenir problématique, c’est bien du côté de l’origine, et de la fonction des consommations qu’il faut rechercher pour mieux en définir tous les enjeux. Les soins en alcoologie impliquent également la prise en charges des causes et pas seulement des conséquences. C’est pourquoi, une évaluation conjointe des difficultés est la base nécessaire à tout travail d’accompagnement en alcoologie. Le principe de la consultation est d’évaluer le problème pour ensuite définir ce qu’il sera nécessaire de discuter, de réfléchir et éventuellement de modifier.


Des objectifs revisités et adaptés

Lorsqu’il est question de soin en alcoologie les représentations collectives sont la source d’images en rapport avec la contrainte. L’alcoologie téléchargement (1)d’aujourd’hui n’est pas la même qu’hier et le regard porté sur les buveurs a changé. Il est nécessaire d’essayer de définir ce qui pose problème dans la consommation d’alcool mais aussi pour, ensuite, mieux traiter les consommations. Souvent, les causes ne sont pas ce que le patient imagine ni ce qu’il s’est entendu dire par son entourage. Au-delà de l’évaluation de la consommation elle-même, il y a aussi une autre évaluation nécessaire qui s’ensuit, plus personnelle (relative au parcours de vie mais aussi aux facteurs de stress actuels). Pour ces raisons, mon objectif ne sera pas de vous dire ce que vous devez faire, et de vous contraindre à quoi que ce soit, mais plutôt de vous amener à décider, par vous-même ce qu’il vous faudrait envisager, en fonction de vos difficultés. La décision d’entamer une démarche de soins dépend de vous et doit être adaptée à votre réalité personnelle, conjugale, familiale, professionnelle, judiciaire.


Un soutien à la motivation

Une démarche de soin qui s’engage est la source d’interrogations, de doutes, de craintes et d’espoir. Afin d’optimiser le maintien d’une démarche, le soutien à la motivation me semble primordial. Le soutien à la motivation ne consiste pas seulement en des encouragements, mais s’ancre dans ce qui est relatif à « la balance motivationnelle ».

Cette évaluation consiste à, d’une part, faire l’état des « bénéfices » liés aux consommations et, d’autre part à faire l’état « des inconvénients » liés aux consommations. Cette technique aide à déterminer avec lucidité la motivation et les effets positifs attendus, soit dans le cadre d’un maintien des consommations soit dans la perspective de consommations régulées, ou encore dans un projet d’abstinence. Mon objectif, en fonction de vos besoins, sera de vous soutenir dans la construction de votre balance motivationnelle et de vous aider à trouver d’éventuels leviers et ressources qui vous aideront à prendre une décision.


La consultation « entourage »

images (2)Un problème d’alcool ne concerne pas seulement la personne qui boit, il concerne également les membres de l’entourage. Bien que la notion d’entourage puisse être acceptée au sens élargi, c’est le plus souvent l’entourage familial direct qui ressent l’impact des consommations. La position de l’entourage, conjoint, conjointe, enfants, parents, est une position très délicate. Les ivresses répétées sont un problème qui souvent montre un entourage désemparé et ne sachant plus quoi faire. Si celui qui boit nécessite d’être entendu dans ses difficultés, l’entourage doit l’être tout autant, et dans le cadre de ma pratique professionnelle, je mène régulièrement des entretiens dédiés aux membres de la famille. Cet espace de consultation vous est donc également dédié afin de pouvoir évaluer la situation et comprendre votre position, vos attentes, vos craintes et vos espoirs.