TRAUMATISME PSYCHOLOGIQUE et VÉCU TRAUMATIQUE
Les notions de traumatisme et de vécu post-traumatique sont parmi les notions les plus mal comprises car elles soulèvent nombre d’idées erronées. Le plus souvent, ce n’est pas ce que l’on croit qui est traumatisant. Le sujet victime d’un évènement traumatique physique et/ou psychique peut se sentir plus que tout autre isolé, seul avec son vécu intransmissible par définition. Car par définition, est traumatisant ce qui, par sa soudaineté, l’absence d’anticipation possible, ou son caractère insidieux voire parfois violent, fait effraction chez la personne qui n’a pas vu venir l’évènement et n’a donc pas pu le penser.
Dans certains contextes particuliers (guerres, accidents, catastrophes naturelles, agressions, phénomènes de groupe, …), les mécanismes de survie (survie physique ou même psychique) peuvent conduire à commettre ou à laisser faire soi-même des actes que l’on n’approuve pas. Dans ces situations paradoxales à l’extrême, nos repères de vie peuvent être profondément bouleversés jusqu’à un sentiment d’insécurité permanent, le sentiment d’une image de soi et des autres qui n’offrent plus de garantie.
Le sens même de l’existence peut n’être plus évident.
Un mal-être profond peut alors s’installer, avec ou sans symptômes spécifiques. L’aide d’un spécialiste est alors souvent nécessaire.
L’examen attentif de la situation par un psychologue permet aussi, toujours avec l’accord du patient, de déterminer si d’autres types d’aides doivent se combiner et comment y accéder.
A contrario de la gravité du vécu et de sa persistance si rien n’est fait, les prises en charge psychologiques voire médico-psychologiques et judiciaires permettent souvent un soulagement important et rapide, avant d’aborder si nécessaire un accompagnement psychothérapeutique sur le fond, accompagnement souvent efficace et constructif également.
S’il est possible de surmonter ou de vivre avec un traumatisme, la véritable question est comment vivre mieux avec, voire comment l’intégrer à part entière dans son parcours de vie, et peut-être même en faire une force plutôt qu’une fragilité.